• 5 janvier 2004
  • 2  min

3 question à Philippe Abiteboul, Rédacteur en chef adjoint des journaux du week-end sur France Inter

Wellcom : Journaliste radio, une vocation ?
Philippe Abiteboul :
Journaliste certainement. Après une première année de médecine écourtée et un stage chez TF1 au service photo, je suis rentré à l’Ecole de Journalisme de Strasbourg sachant pertinemment que j’étais fait pour ça. Au début, mon parcours a plutôt été orienté télé puisque je suis rentré comme reporter à France 3 Paris Ile-de-France pour devenir présentateur du journal toujours à France 3 mais à Nantes puis à Rouen. C’est en 1980 que j’ai commencé ma carrière chez France Inter en tant que reporter. Ceci étant dit cela fait maintenant 24 ans que je suis journaliste radio donc on peut parler de vocation !

W. : En tant que rédacteur en chef adjoint des journaux, comment travaillez vous avec les attachées de presse ?
P.A. : Plutôt bien quand elles font bien leur travail à savoir quand elles me facilitent mon travail et non l’inverse, quand elles savent ce qui peut m’intéresser et qu’elles ne m’appellent pas pour tout et n’importe quoi. Je m’explique : je suis pour les relations presse mais qualitatives et non quantitatives. L’attachée de presse joue un rôle important puisque elle est le lien entre l’entreprise et la presse mais elle ne doit pas  » balancer  » de l’info et relancer à la volée. Elle doit être à l’écoute des journalistes, savoir ce qui peut retenir leur attention et pour cela elle doit connaître leurs centres d’intérêt, l’actualité… Je suis pour la personnalisation et non pour l’envoi massif de dossiers de presse. Même si ces méthodes sont encore légion, je dois reconnaître que ce métier se professionnalise et que l’on est sur la bonne voie. Je dois dire, aussi, que nous sommes d’autant plus exigeants que le temps est compté, minutes par minutes, en radio.

W. : Et leurs clients, les chefs d’entreprises sont ils de bons communicants ?
P.A. : Dans tous les cas, s’ils ne le sont pas, ils prennent de plus en plus conscience qu’ils doivent apprendre à communiquer. Beaucoup ont recours au coaching, au média training, des méthodes qui leur enlèvent leurs certitudes marketing et où ils sont formés à écouter, à formuler. Du coup, en interview, ils « vendent » moins leur produit de façon frontale et répondent mieux aux questions. Restent certains qui croient qu’ils passent très bien… Alors quand c’est enregistré, on arrête et on recommence jusqu’à ce que ça tienne la route. Et puis, quand c’est en direct, on fait avec !

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