• 8 septembre 2021
  • 4  min

Marine de la Horie « ‘O2 : une bouffée d’oxygène qui veut capturer l’esprit de notre époque »

« L’esprit du luxe, le luxe de l’esprit ». C’est avec cette baseline riche en promesses que L’Opinion a lancé son nouveau média ‘O2, dédié au secteur de l’art de vivre, sous un angle lifestyle. Marine de la Horie, Rédactrice en Chef de ce nouveau média que l’on pourra également retrouver sur Instagram (@lopinion_o2), nous le présente. 

Comment est née ‘O2 et quelle est son ambition ?

‘O2 est née de la volonté de Nicolas Beytout, fondateur du quotidien L’Opinion et ancien patron du Figaro et des Echos, où il avait notamment créé le magazine Série Limitée, d’ouvrir les colonnes de son titre, très axé sur l’économie, la politique et l’international, au secteur de l’art de vivre.

‘O2 se décline autour de deux formats dans L’Opinion. Tout d’abord, à travers une page hebdomadaire, à retrouver tous les vendredis en dernière page du cahier Wall Street Journal, notre partenaire qui est distribué chaque jour dans l’Opinion. Cette page parle aussi bien de mode, que d’horlogerie, de design, de vin, d’automobile… Contrairement au reste du journal, elle n’abordera pas l’actualité du luxe sous l’angle économique, mais plutôt de façon lifestyle et, si possible, en faisant un pas de côté pour la traiter de manière originale.

Nous avons aussi conçu ‘O2, comme son symbole chimique l’indique, comme une bulle d’oxygène pour nos lecteurs qui permet aussi de les informer sur les tendances et l’air du temps. Notre ambition est aussi de mettre en avant le secteur du luxe à travers les formidables savoir-faire qui l’irriguent et les hommes et les femmes qui l’incarnent. L’idée d’O2 est de décrypter les tendances de façon originale avec des articles très anglés.

Nous voulions aborder le secteur du luxe et du lifestyle en faisant notamment intervenir des personnalités que l’on n’a pas l’habitude d’entendre s’exprimer sur le sujet. La baseline d’O2 est : « L’esprit du luxe, le luxe avec esprit ». En d’autres termes, nous voulons capturer l’esprit de notre époque, tout en donnant la parole à des esprits contemporains, des intellectuels ou des experts qui pourront éclairer le lecteur mais de façon légère. ‘O2 est un peu conçu comme un journal des bonnes nouvelles. Rafraîchissant tout en étant pertinent. 

Print, web, réseaux sociaux : ‘O2 a fait le choix d’investir différents canaux. Pourquoi ce choix ? Quelle sera la particularité de chacun ?

En lançant un tout nouveau média à l’heure où la presse a plutôt tendance à réduire la voilure, il était primordial d’être à la fois présent sur le print et sur le digital, de façon intuitive et ludique. La particularité d’O2 est d’utiliser des QR codes comme un pont entre le papier et le dématérialisé. Il suffit de scanner le QR code qui apparaît à la fin de chaque article pour accéder à des contenus supplémentaires sans avoir à télécharger d’application fastidieuse. Il s’agit de contenus enrichis et augmentés qui peuvent être aussi bien des vidéos, que des podcasts ou des articles qui prolongent l’expérience de lecture, mais sous des angles différents. Si, à la faveur de la pandémie, l’usage des QR codes est entré dans notre quotidien, l’idée est de rendre la lecture ludique et permettre d’explorer d’autres contenus et angles. N’hésitez pas à nous suivre sur Instagram : @lopinion_o2 !

Quels types d’invités allez-vous recevoir dans vos colonnes ?

Nous voulons parler de luxe et de lifestyle, mais de façon incarnée et surtout, nous avons la volonté de l’humaniser. Nous ouvrirons aussi bien nos colonnes à des CEO qu’à des entrepreneurs ou des artisans, sans qui les objets de luxe n’existeraient pas. Nous voulons parler de tous ceux qui, à leur échelle, façonnent ce secteur. Mais l’idée était aussi de faire intervenir des intellectuels et des scientifiques sur des secteurs qu’ils n’ont pas l’habitude de commenter.

Par exemple, un spécialiste des neurosciences va nous expliquer ce qu’il se passe dans notre cerveau quand on commande un costume sur-mesure. Une historienne ou un anthropologue vont nous décortiquer certains mécanismes d’achat à travers une perspective historique ou sociale. Ou encore une philosophe ou académicienne va nous parler d’orfèvrerie. Mais attention, ce n’est pas parce que nous tendons notre micro à des intellectuels que leurs propos doivent être ennuyeux. Bien au contraire, nous comptons aussi surprendre et jouer du contre-emploi en faisant intervenir des experts là où on ne les attend pas forcément.

Quel regard portez-vous sur le secteur du luxe aujourd’hui ? Quelles seront les grandes tendances à venir ? 

Ce secteur a fait preuve d’une formidable résilience durant la pandémie. Une tendance très forte a émergé, celle de consommer moins mais mieux. Même si elle s’oppose au « revenge shopping » que l’on peut déjà observer en Asie et aux Etats-Unis. Au-delà d’être un pilier de notre économie, le luxe fascine et intrigue. Si, autrefois, ce monde était très secret et réservé aux initiés, la donne a changé. Accéléré par la pandémie et la montée en puissance de la tech, le secteur du luxe s’est largement démocratisé, grâce notamment aux réseaux sociaux et à l’influence de streetwear et de certains créateurs. Les défilés ne sont plus réservés à une poignée de privilégiés mais se regardent en streaming. On peut en deux clics, trois mouvements, suivre les influenceurs sur Instagram et partager leur quotidien. Les marques doivent ainsi composer avec cette nouvelle donne et changer leur fusil d’épaule en termes de story-telling. Celles qui n’ont pas su prendre le virage du digital vont péricliter. Les boutiques physiques sont aussi en train de vivre une véritable remise en cause. Aujourd’hui, l’on peut essayer une montre ou une paire de baskets chez soi grâce à un filtre Snapchat et la réalité augmentée. Le secteur du luxe est en train de se réinventer et c’est absolument fascinant de pouvoir en suivre les étapes et les raconter à nos lecteurs. 

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