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Elisabeth Quin (28 minutes sur Arte) : “Du sel, du poivre… Et de l’huile de coude”

Depuis son lancement en 2012, les audiences de 28 Minutes ne cessent de grimper. Qu’est-ce-qui fait la force de votre émission ?

Le talent de ses collaborateurs, le ton, l’intérêt pour l’actualité européenne et internationale, la diversité inouïe des invités et, globalement, la prise en compte du téléspectateur comme étant exigeant, curieux et doté d’empathie. C’est notre préalable. Les gens qui regardent l’émission ne sont pas infantilisés.

28 Minutes a, très tôt, misé sur le web et proposé une interactivité forte avec les internautes. Qu’est-ce-qui a motivé ce choix ?

La vision des responsables de la chaîne sur l’importance grandissante et stratégique du web.

Autre particularité de l’émission : ses partenariats avec des titres de presse (La TribuneLibération, etc.). Quel est l’intérêt de multiplier ces coopérations ? 

Nous aimons la presse. Nous avons besoin de ce contre-pouvoir. Les co-intervieweurs viennent tous de la presse écrite. Personnellement, j’ai la nostalgie d’un temps où, en longeant les terrasses de cafés à Paris, Aurillac ou Clairvaux-les-Lacs, on voyait les journaux se déployer et les pages se tourner dans un bruit caractéristique qui est une madeleine proustienne.

L’un de vos records de la saison 2019 est l’émission du 4 décembre consacrée au 70e anniversaire de l’OTAN. Les sujets d’actualité internationale intéressent-ils toujours les Français ?

Le journal d’Arte et l’émission 28 Minutes privilégient l’actualité internationale. La géopolitique et les effets de la mondialisation sur nos vies nous semblent passionner les Français parce que ce qui angoisse ou rend perplexe doit être décrypté et analysé. 

Quelle est la recette pour un talk-show réussi ? 

Du sel, du poivre et de l’huile de coude.

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