Site icon Senslation

Et si en 2018, nous changions de routine ?

Vous l’avez remarqué ? Ces premiers jours de janvier, les comportements ne sont pas les mêmes. Les sportifs du dimanche se font plus nombreux et les fumeurs plus discrets, on se rue chez le coiffeur, le marché semble lui aussi plus fréquenté. C’est normal, en cette période inaugurale du calendrier, le cerveau est enclin à prendre des décisions « complexes ». Et comme pour l’encourager à s’y tenir, le vocable se vêtit de détermination : on parle volontiers de « résolution ». Ce phénomène, c’est ce que des chercheurs américains appelle « l’effet nouveau départ »*. Le début d’année est un marqueur temporel incitant à rompre avec le train-train quotidien, cette répétition du presque même qui fait la part belle à la constance et au lâcher-prise.

Il y a au sujet de la routine comme une ambivalence. La doxa ayant rangé cette notion dans le champ de l’immobilisme, près de la mollesse et de l’ennui, il convient de ne pas s’y aventurer. A choisir, mieux vaut une démarche volontaire qu’une démarche obéissante… Mieux vaut l’effort du geste délibéré que la facilité de celui effectué sans y penser. Négligée ou suspecte, la routine a mauvaise réputation. Pourtant elle présente bien des vertus :

 

Aussi, bien loin de faire des individus des êtres paresseux et des automates, la routine peut être un essentiel qui donne accès à la quiétude du temps présent, qui offre une voie vers l’accomplissement et qui permet une expérience de soi. Un illustre leader évoquait il y a quelques années son rapport à la routine***, une sorte d’écologie de l’attention appliquée afin de dédier son énergie aux seules décisions vitales.

Et si dans le fond, la première des résolutions en 2018 était de changer de routine ?

*https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2204126
**David Hume, Traité de la nature humaine, 1739
***https://www.vanityfair.com/news/2012/10/michael-lewis-profile-barack-obama

Quitter la version mobile