Pendant longtemps, on a cru que tout se décidait à Paris, dans une poignée de cercles fermés où se fabriquent les récits, les alliances et l’influence. Un parisianisme assumé, où l’on s’imagine encore que le pays suit dès lors que quelques “happy few” tranchent.
Mais la réalité est toute autre : la confiance se construit dans les territoires. C’est là que se joue, très concrètement, le right to operate des entreprises, leur capacité à être acceptées, attendues et légitimes dans les communautés où elles agissent.
Les organisations l’ont bien compris. Elles sont de plus en plus nombreuses à solliciter un accompagnement au plus près du terrain : relations médias régionales, influence locale, dialogue avec les élus et les parties prenantes. La proximité redevient un capital stratégique.
Dans ce contexte, la RSE ne suffit plus. Les entreprises sont désormais sommées d’assumer une Responsabilité Territoriale : création d’emplois, partenariats locaux, soutien aux initiatives, preuves tangibles d’ancrage. Certains médias l’ont compris avant d’autres : La Tribune, par exemple, a fait des régions un pilier de son modèle éditorial.
En résumé : pas de légitimité durable sans ancrage local. Dans une démocratie fragmentée, le terrain n’est plus une option, c’est la condition pour exister.
Bonne lecture !
Caroline Langlais
