• 11 décembre 2020
  • 2  min

Jean-Christophe Tortora : «L’information permet de mieux comprendre le monde et de s’y adapter»

C’est probablement l’un des mots que l’on aura le plus entendu en 2020 : transformation. Transformer le capitalisme, transformer les entreprises, transformer notre façon de travailler, de se loger, de consommer, de vivre. Et cette notion si centrale dans notre société a désormais sa propre revue : « T », créée par Jean-Christophe Tortora, Président de la Tribune.

Comment vous êtes-vous lancé dans la création de la revue « T » ? Quelle est son origine ?

Les crises sont génératrices de nouvelles idées, de nouveaux concepts, de nouveaux usages. C’est la destruction créatrice de Schumpeter ! Celle qui nous a frappés en mars a été pour la Tribune, premier quotidien papier français à être passé au 100 % digital, l’occasion de s’interroger sur la consommation des médias. Si l’audience de notre site internet a quasiment doublé durant le premier confinement, nous avons vite compris que les Français avaient besoin de fond, de prendre le temps de lire etc. De plus, nous voulions arrêter la publication de notre format hebdomadaire. A l’heure de l’urgence écologique, cette périodicité n’est plus adaptée à notre société. En tant que patron de presse, je n’étais plus à l’aise avec ce format. Enfin, l’économie est tellement dense, il y a tant d’actualités que les gens n’ont même plus le temps de lire des hebdos. Nous avons donc fait le pari d’une revue bi-mensuelle et lancé une publication qui raconte les transformations. 

Thierry Marx, Julia de Funès, Gilles Bœuf : dans le premier numéro paru en octobre, consacré à l’économie du partage, on retrouve des personnalités d’horizons très différents. Comment se fait le choix de vos invités ?

En fonction des expertises mais surtout, nous nous assurons d’avoir une diversité de points de vue. J’ai toujours défendu le pluralisme car l’économie doit être au service de l’homme. La mixité des points de vue c’est aussi veiller à la parité entre hommes et femmes, entre ville et territoires etc. Ce premier numéro a été construit pour être pédagogique autour du sujet « Partageons l’économie ».

 La revue se propose d’interroger, entre autres, les transformations qui forgent notre époque. Quel regard portez-vous sur la capacité de résilience de la société française ? 

La crise que nous traversons est extrêmement dure, c’est une évidence. Mais on voit tout de même que des hommes, des femmes et des organisations font preuve d’une certaine résilience. C’est l’instinct de survie : lorsque l’on est face à des difficultés, nous nous adaptons. Tout le monde a dû le faire, et je pense que l’information peut être un moteur de cette agilité. Elle permet de mieux comprendre et mieux accepter le monde qui est face à nous.

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