• 24 juin 2025
  • 2  min

VivaTech 2025 : L’innovation se touche, se teste, s’adopte.

Déjà bien implantée dans les labos, les startups, les cabinets conseils et nos smartphones, l’IA demeurait souvent réservée aux experts ou cachée derrière des interfaces invisibles.

VivaTech 2025 marque un tournant décisif : ces capacités sortent désormais des coulisses pour devenir palpables, intégrées dans des objets et des services accessibles à tous. Les temps forts de VivaTech 2025, repérés par Karlis Montchovi, Directeur Conseil digital chez Wellcom.

18 000 cœurs pour une souveraineté européenne
Quand Jensen Huang, patron rock-star de NVIDIA, promet 18 000 processeurs de dernière génération (puces Blackwell) pour créer un cloud souverain européen, ce n’est pas de la science-fiction. Ce projet résulte d’un partenariat entre le leader américain et le français Mistral AI. L’initiative Mistral Compute pose la première pierre d’un droit à la puissance de calcul, enjeu stratégique pour notre autonomie numérique. Notre vieux continent s’équipe pour innover d’abord sur son territoire, au service de ses propres besoins et, pourquoi pas, mieux que les autres.

 

Collaborer avec des robots au travail ?
La robotique s’est imposée dans les allées de Vivatech 2025. Les robots humanoïdes Unitree, commercialisés au prix d’une voiture, peuvent déjà accomplir des tâches concrètes : soulever des charges, inspecter et surveiller des sites industriels. Tesla dévoile discrètement un humanoïde Optimus ainsi que son taxi autonome CyberCab. Renault co-développe des exosquelettes médicaux tandis que les pompiers de Paris emmènent des chiens-robots en intervention.

 

La simulation numérique réinvente notre façon de créer.
Comme l’a répété Jensen Huang avec son “Numbers in action”, on ne cherche plus à animer le vivant avec des algorithmes, mais à le simuler totalement. Chez Airbus, un avion existe désormais entièrement en version jumeau numérique avant la fabrication de sa première pièce. La prouesse n’est plus de calculer, mais de décider mieux, plus vite et à moindre risque. L’IA devient une sorte d’atelier virtuel où l’on façonne le réel au pixel près, comme un super brouillon qui précède toute création matérielle.

 

L’IA cesse enfin de s’auto-justifier, elle résout !
L’Oréal a amorcé un virage stratégique vers la « longévité » en adoptant une approche scientifique pour  ralentir le vieillissement cutané grâce à des outils de diagnostic avancés, de nouveaux ingrédients et des produits innovants. Parmi les nouveautés, on trouve Beauty Genius, un assistant beauté personnel sur WhatsApp en partenariat avec Meta, illustrant l’intégration des tendances des réseaux sociaux. D’autres startups ont présenté des prothèses de bras 3D, dix fois moins chères, robotisées et optimisées par l’IA pour anticiper les mouvements. Dans le secteur de la santé, Sanofi intègre l’IA pour accélérer la création de médicaments, les tests à plus grande échelle… presque quantique.

Enfin la GreenTech et la mobilité propre étaient au cœur des préoccupations, avec des innovations axées sur l’économie circulaire et la réduction de l’empreinte carbone. L’inclusion numérique progresse également, grâce à des initiatives rendant les compétences technologiques accessibles à tous et favorisant la diversité des talents.

 

Pourquoi c’est un tournant

Un accès immédiat : entre kits open-source et robots “semi grand-public”, la barrière à l’entrée s’est fortement réduite.
Pour quoi faire ? Les cas d’usage sont concrets et visibles directement sur les stands, pas dans un white-paper.
Enfin une convergence : cloud, informatique quantique, jumeaux numériques et robotique s’assemblent, rendant la technologie palpable, finançable et prête à être déployée.

En conclusion, VivaTech 2025 enterre définitivement l’IA vaporeuse. L’innovation européenne devient tangible.  Après les annonces faites lors de l’AI Summit Paris, la France s’affirme davantage avec le lancement de l’écosystème Mistral Compute. Pour nos métiers de communicants, il faut voir l’IA comme un co-travailleur omniprésent incitant à repenser l’encadrement, la formation, l’organisation et la responsabilité. L’IA accroît l’efficacité, mais l’expérience client (ou collaborateur) reste invariablement centrée sur l’humain.

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