• 6 juin 2016
  • 2  min

Rob Brandt, un colosse aux mains d’argile

Diplômé en 1973 de l’école des Arts et du design de Saint Joost de Bréda, Rob Brandt s’est fait mondialement connaître avec ses verres et tasses froissés. Un must-have désormais iconique, à la croisée du pop art et du recyclage, qui fête ses 31 ans.

 

Par Ségolène Mathis, agence analogue
Photo : Pierre Marilly

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous tourner vers l’art ?

Dans les années 60, je travaillais dans un hôpital psychiatrique. J’étais environné de personnes ayant de forts problèmes mentaux. C’était dur mais ça a été une expérience fantastique, car j’ai réalisé ce que le mot « réalité » signifiait : chacun peut créer la sienne. J’ai alors décidé de tout plaquer pour entrer dans une école d’art.

 

Comment est née la série des objets froissés ?

À l’époque, je buvais beaucoup de café. Mais je n’aimais pas ces gobelets en plastique qu’on nous servait. J’ai alors pensé à fabriquer des gobelets en céramique. En travaillant sur mon premier modèle, je l’ai froissé par accident. Le résultat m’a beaucoup plu, je l’ai donc laissé tel quel. Je trouvais que c’était intéressant d’avoir un objet censé être jetable, fabriqué dans une matière durable. Une sorte de pied de nez à la société de consommation !

 

Combien d’exemplaires avez-vous vendus ?

À partir du moment où mes créations ont été distribuées par le Conran Shop, elles ont connu
un franc succès. Pour la tasse, je dirais plusieurs millions…

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

En 1970, je suis allé voir une exposition sur Man Ray. J’ai immédiatement été attiré par son monde, par ses créations. Son travail m’impressionne beaucoup. Je trouve aussi que le mouvement dada est particulièrement intéressant dans la vision de l’art qu’il propose.

 

Quelle est votre définition de l’art ?

C’est une question difficile… Quand j’avais 11 ans, mon père m’a emmené voir le département égyptien d’un musée. J’étais fasciné par toutes ses statuettes, le symbolisme qu’elles véhiculaient et le mystère qui s’en dégageait. Aujourd’hui, je travaille principalement en jouant sur des clichés, mais je n’ai toujours pas de réponse sur la signification de l’art. Et je ne l’aurai sans doute jamais !

 

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Rob Brandt

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