• 10 octobre 2008
  • 2  min

La fin des excès ?

Thierry Wellhoff, PrésidentRien ne va plus dans la finance mondiale. La bourse s’effondre et la boussole économique s’affole.
A l’Ouest on nationalise ou presque à coup de centaines de milliards de dollars (parfois implorés à genoux tel Henry Paulson devant la Chambre des représentants), à l’Est l’économie se veut chaque jour plus capitaliste et l’Asie compte les points. Il est plus qu’inquiétant de voir que dans cette crise, tout le monde, classe politique comprise, reconnait être complètement dépassé. Sans finalement y voir plus clair que le professionnel ou le contribuable, les gouvernements ne se montrent finalement capables que d’imposer des mesures d’urgence, d’appeler de leurs vœux une moralisation du système ou plaider pour un retour à des réglementations plus strictes en matière de contrôle… !

On peut néanmoins s’interroger sur les éventuelles vertus de cette crise financière. Et parmi celles-ci, celle de mettre enfin en évidence la nette différence entre économie et finance. L’économie produit des richesses et crée de la valeur. La finance jongle en bourse avec la valorisation des entreprises, décide, le plus souvent de façon mystérieuse et impénétrable, laquelle doit peser plus que l’autre et finalement, contrairement aux collaborateurs des entreprises industrielles et de services ne crée aucune valeur. Trop longtemps, la bourse a considéré avec morgue que les entreprises étaient là seulement pour faire du profit. Oubliant, au passage, qu’elles sont là envers et contre tout pour accomplir leur mission, c’est-à-dire le rôle qu’elles se sont donné dans la société.

Bien-sûr se développer est indispensable, faire du profit également. Mais si cela est la condition nécessaire du succès, il est bon de rappeler que la mission d’une entreprise est tout  simplement… son objet social. Pour un boulanger, faire du bon pain, pour une entreprise industrielle, de bons produits, pour une entreprise de services, offrir de bonnes  prestations.

L’économie est la somme des produits et services produits chaque jour. La bourse, parce qu’elle ne produit pas de valeur en tant que telle, n’a, tous comptes faits, pas grand-chose  à voir avec l’économie. Des principes de base certes, mais que la crise vient – avec excès mais peut-être salutairement – nous rappeler.

Bonne lecture à tous.

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