• 1 mars 2011
  • 3  min

Olivier Mazerolle passe les politiques à la machine le dimanche soir

Olivier Mazerolle débute sa longue carrière en tant que chroniqueur judiciaire sur Europe 1 en 1965. Au début des années 70 il rejoint RMC où il obtient rapidement des responsabilités (présentateur des journaux du matin puis chef du service « Étranger » en 73, rédacteur en chef adjoint en 77).

En 1980, il entre à RTL pour prendre la direction du service étranger. En 86, il devient directeur de l’information puis directeur général adjoint en 2000. Il co-présente le Grand Jury RTL – Le Monde – LCI de 93 à 2001 ainsi que l’interview politique du matin entre 96 et 2001.

En 2001, Olivier Mazerolle prend la Direction de l’information sur France 2, il y débauchera notamment David Pujadas de LCI pour la présentation du JT de 20h. Il présente en parallèle Question Ouverte avec Alain Duhamel puis 100 minutes pour convaincre, rendez-vous politique de première partie de soirée. En 2004, il quitte la tête de la rédaction de France 2 tout en continuant à présenter ces deux émissions. Il participe au lancement de BFMTV en 2005, il y a présente le 20h, intègre BFMTV comme présentateur et éditorialiste

En 2005, il participe au lancement de la chaîne d’information en continu BFMTV et présente rapidement le journal de 20 heures puis différentes émissions politiques et notamment « Journal de Campagne » à l’approche des élections de 2007. Animateur, éditorialiste, Olivier Mazerolle présentait également La Tribune BFMTV, le dimanche de 18 h à 19 h qui vient de devenir depuis janvier 2011  » BFMTV 2012 Le Point RMC « . Nouvelle émission politique de la chaîne, en vue des échéances électorales de 2012, BFMTV 2012 trouve sa place dans la grille tous les dimanches de 18 à 20h.

Toujours bien informé, Olivier Mazerolle a été le premier à annoncer les sortants et entrants du gouvernement lors des deux derniers remaniements… Il évoque avec nous la riche actualité nationale et internationale et nous parle de BFMTV 2012, nouveau rendez-vous politique incontournable.

Avant d’évoquer votre actualité, comment analysez-vous les réactions des autorités françaises face aux révolutions en Tunisie, Egypte et Lybie notamment ?
Beaucoup de retard à l’allumage… On peut regretter de ne pas avoir assisté à des manifestations de joie en voyant ces peuples se libérer comme on avait pu le voir lors de la chute du mur de Berlin par exemple. Et, en même temps, on peut comprendre cette prudence. Dans les pays arabes et au Maghreb, il y a à la fois une très forte sympathie pour la France mais aussi une grande suspicion « d’interventionnisme », pour des raisons historiques.

Je pense néanmoins que tout va rentrer dans l’ordre avec ce remaniement et des considérations plus pragmatiques. Il va falloir certes êtres très attentif à la Tunisie car ils ont très mal pris à la fois les propos de MAM à l’assemblée (cf. proposition de soutenir le maintien de l’ordre au plus fort des manifestations contre Ben Ali) et ceux du nouvel ambassadeur. Mais Alain Juppé est une personnalité respectée, en s’y prenant bien, je pense qu’il n’y aura pas vraiment de conséquence.

Ce qui va compter maintenant c’est le soutien concret que la France et l’Europe peuvent apporter à ces pays. C’est notamment ce que les Tunisiens vont attendre de nous.

Dans notre Wellnews de février, Guillaume Durand pronostiquait une campagne présidentielle saignante et un résultat serré, votre opinion ?
Il est certain que ce sera une campagne dure, sans ménagement…

Dans une certaine mesure l’UMP et le parti socialiste jouent leur peau dans cette affaire, le partie qui perdra connaitra probablement une phase très pénible voire une implosion. Pour le PS ce serait une 4ème défaite d’affilée à une présidentielle et les deux tendances (disons centre gauche et gauche anticapitaliste) se déchireraient. Pour l’UMP, une défaite pourrait pousser certains élus à exprimer des volontés de se rapprocher du FN… Oui, ça risque d’être une bataille féroce.

En janvier 2011, vous avez lancé un nouveau rendez-vous politique, BFMTV 2012, diffusé le dimanche soir, pouvez-vous nous en expliquer le concept ?
Cette nouvelle émission, diffusée tous les dimanches soir entre 18h10 et 19h55, propose un nouveau format et des changements de rythme. Comme son nom l’indique, il s’agit d’inviter des politiques en lien avec les présidentielles qui viennent décrypter les enjeux de la campagne.

Avec un invité principal, l’émission propose systématiquement différentes séquences successives : 15 minutes d’interview, un reportage d’actualité avec droit de suite, une seconde interview par un confrère du Point, une séquence « qui êtes-vous ? » où il s’agit d’aborder des choses plus personnelles qui expliquent l’engagement du politique, et puis un face à face avec un contradicteur. Nous avons eu par exemple un face à face entre Jean-François Copé et Marine Le Pen. Tout au long de l’émission les internautes du Point et les téléspectateurs de BFM TV sont invités à poser leurs questions qui seront relayées à l’antenne.

Bref, c’est une émission très exigeante pour l’invité principal, intellectuellement et même physiquement… La plupart du temps, ils sortent lessivés…

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