• 1 avril 2011
  • 2  min

Artiviste

Ce mot n’est pas de mon invention mais de celle de JR. Un mot que je trouve étonnamment puissant et parfaitement trouvé pour désigner l’activité de ce photographe hors norme qui fait parler de lui chaque jour un peu plus. En Afrique, en Asie, en Amérique du sud, en Palestine et en Israël où JR a affiché des portraits d’Israéliens et de Palestiniens des deux côtés du mur de séparation, en Tunisie où il placarde des portraits géants de Tunisiens sur les lieux symboliques du pouvoir de Ben Ali*.

Mi artiste – mi activiste, JR se définit comme Artiviste. Ce vocabulaire, lumineux, mérite d’entrer dans le dictionnaire. Car il porte une évidence. Il permet de bien voir toute la différence entre un art qui peut parfois être froid, conforme et sans portée et un autre, porteur celui-là d’une vision, d’un message, voire d’un espoir.

Toutes proportions gardées, ce sont assurément les mêmes différences que l’on retrouve dans les communications des marques, des entreprises et des institutions. D’un côté les communications conformes, lisses, sans visée. De l’autre celles qui affichent une ambition : changer les paradigmes, les perceptions et faire bouger les lignes. De celles pour lesquelles notre enthousiasme pour la communication est intact et régénéré par des démarches comme celle de JR.

L’art est à la source de toute chose. C’est pour cela que l’art est actif.
Et quand l’art se meurt, nous ne pouvons que souhaiter longue vie à l’Artivisme.

Bonne lecture.

(*Voir – entre autres – de JR : « Woman are heroes », le film [http://womenareheroes-lefilm.com] et le livre [éditions Alternatives], le catalogue Israël -Palestine chez Voyageurs du Monde [www.vdm.com] et bien sûr le site de l’artiste [www.jr-art.net] )

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