• 5 janvier 2015
  • 2  min

L’autorité dépend-elle de la relation ?

Depuis de nombreuses années, les études successives des instituts d’étude mesurent la montée de la défiance envers les différents pouvoirs qu’ils soient économiques ou institutionnels et plus particulièrement politique. Certainement, ce ne sont pas les réseaux sociaux qui auraient inversé la tendance, même si, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ils ne l’ont pas non plus accélérée. Alors d’où vient le problème ?

Le récent refus de la légion d’honneur par Thomas Piketty vient donner un éclairage intéressant sur ce sujet qui est une des raisons de ce désaveu des publics envers leurs leaders. Dans le Monde du 2 janvier, l’économiste dit clairement que son refus n’a rien à voir avec l’opinion qu’il a du gouvernement. Simplement, dit-il (et bien que cela fut contesté ensuite) il n’était pas au courant de son intention et ne le trouve pas légitime pour attribuer des récompenses. Mais surtout, il indique qu’il aurait pu « être contacté avant pour éviter tout ce pataquès ».

Nimbé dans son autorité, le gouvernement n’a peut-être pas pensé à avertir l’intéressé. Quoique cela ne soit pas absolument certain, il est probable que même en ayant été averti, Thomas Piketty aurait décliné cet honneur.
Si, comme on peut le supposer, il avait annoncé son intention de la refuser, le gouvernement se serait passé aisément d’un double affront. Celui, d’abord, de se voir refuser une distinction mais surtout celui d’afficher sur la place publique le fait qu’il ne se soucie pas de l’avis des intéressés. De cela, on peut tirer un enseignement : celui de la différence entre l’autorité supposée – liée au statut, et que plus personne n’accepte – et l’autorité qui augmente (la racine latine est la même) celui qui la reçoit et qui est liée à la relation.

Il en va de même des marques et des entreprises qui veulent préserver une forme d’autorité auprès de leurs publics. Leur statut ne suffit pas pour annoncer, imposer ou décréter quelque message qui soit sans tenir compte de la relation, qui constitue le levier de la confiance qu’elles souhaitent conquérir auprès de leurs publics.

Wellnews ouvre 2015 en accueillant avec grand plaisir des personnalités qui font autorité. Léa Salamé, journaliste franco-libanaise dont la notoriété est montée en flèche en 2014 grâce à l’émission « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier le samedi soir sur France 2, ainsi qu’à son interview quotidienne à 7h50 sur France Inter et Hugues Rougier, Président du Directoire de Fraikin, qui propose à ses clients de rouler tout en s’occupant du reste.

Très belle et bonne année 2015 !

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