• 14 décembre 2009
  • 3  min

France Info ou l’addiction à l’information

Interview de Olivier de Lagarde, Présentateur de l’invité de la mi-journée à 12h15 sur France Info

olivier de lagardefrance infoOlivier de Lagarde, né en 1965 – fils de Pierre de Lagarde – est un journaliste français exerçant sur France Info. Il a longtemps présenté les revues de presse de la station (de 1995 à 2004) avant de prendre en charge la présentation et la préparation de la matinale 7 heures-10 heures à la rentrée 2004. Il est depuis septembre 2007 présentateur de l’invité de la mi-journée à 12h15 et du débat de l’après-midi à 13h15 ; et assure également depuis la rentrée 2008 la présentation du grand débat de 19h15 intitulé « Qu’en pensez-vous ? », et de la chronique « Patron, chef d’entreprise » diffusée tous les samedis.

Pas moins de 8 émissions sur France Info ! Peu de journalistes peuvent en dire autant ! D’où vous vient cette soif de travail ?
J’ai commencé à France Info en 1991 à l’occasion d’un stage d’observation de 15 jours, j’étais alors étudiant à Sciences po et passionné par l’actualité. A cette époque France Info n’était qu’à ses débuts, le stagiaire que j’étais a réussi à se faire une place.
En 1995, je me suis vu confier « la revue de presse » dont je me suis occupé pendant 9 ans. Puis j’ai présenté le « 7-10 » (la matinale de 7h à 10h) pendant 3 ans. Le rythme était très difficile, j’ai décidé d’arrêter après les présidentielles, en 2007. Se lever chaque jour à 2h du matin, il faut tenir…
Maintenant j’anime les débats et gère la partie invités. De plus, je présente toujours la chronique « Patron, chef d’entreprise » et depuis septembre, je co-anime avec Catherine Pottier le « 17-20 ». Dans cette émission, nous invitons un politicien célèbre ainsi que trois ou quatre autres invités. Une vraie gestion du direct ! Je commence à 4h et ne m’arrête quasiment jamais.
Pour revenir également au début de votre question, France Info est un journal d’information (on ne parle pas réellement d’émissions), tout le monde travaille beaucoup, ça en devient même une drogue.

Quel est le domaine qui a plus particulièrement vos faveurs : l’économie, la politique, les sujets de société, la vie des media ?
En réalité c’est un grand bonheur d’être généraliste, de pouvoir traiter de tous les sujets. La semaine prochaine par exemple je pars en Afrique du Sud pour le tirage au sort de la phase finale de la coupe du monde. C’est formidable de passer d’une thématique à une autre et de pouvoir rencontrer des gens différents.
J’ai cependant une orientation naturelle pour la politique, l’économie et le social. Ayant une formation sciences-po, je travaille sur ces questions depuis plusieurs années, sujets au cœur de la ligne rédactionnelle de France Info. Dans le cadre du 17-20, nous traitons de tout : le lundi est consacré au sport, le mardi à la politique, le jeudi aux médias et le vendredi, à la culture.
Ma seule frustration est de ne pas avoir fait plus de grands reportages au travers le monde. Certains de mes collègues partent directement de la rédaction vers l’aéroport, sans même repasser chez eux, afin d’aller couvrir un tremblement de terre.

Quels auront été pour vous les grands sujets de 2009 ?
Le travail chez France Info s’apparente souvent à une forme de stakhanovisme de l’information : on écume l’actualité, une polémique chasse l’autre. Nous avons une information phare pendant 2 ou 3 jours puis une autre prend le relai.
Le premier sujet qui me vient à l’esprit est la crise économique qui a marquée l’année 2009. A un niveau politique, on a pu assister à la constitution d’une « vraie force politique verte écologique ». A l’International c’est l’année du grand n’importe quoi symbolisé par Barack Obama qui reçoit le prix Nobel de la paix avant même d’avoir fait quoi que ce soit, il l’a reconnu lui-même. En sport, je citerai la difficile qualification des bleus en coupe d’Europe et bien sur la main de Thierry Henry.
Au milieu de tous ces évènements passagers, à noter quand même la mort de Claude Levi Strauss, témoin du siècle qui a imposé à notre société une autre manière de réfléchir.
Un mot de fin ? 2010 comme 2009 doit être une année de communication !

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