• 6 novembre 2012
  • 3  min

Dominique Seux, journaliste économique sur France Inter

Wellnews s’entretient avec Dominique Seux, journaliste économique entendu tous les matins sur France Inter par plus d’un million d’auditeurs. Quel regard porte-t-il sur le mouvement de défense des entrepreneurs ? Pourquoi ont-ils attiré la lumière ? Merci à lui d’avoir répondu à nos questions.

Le mouvement de défense des entrepreneurs français dit « mouvement des pigeons » fait le buzz actuellement. Ce groupe « se mobilise pour que l’entrepreneuriat en France puisse continuer à exister ». En tant que professionnel de l’information, quel regard portez-vous sur ces nouvelles formes de communication ?

Le succès du mouvement des pigeons ne tient pas seulement à leur communication très active : le gouvernement et une partie de l’opinion ont vite compris qu’ils posaient une vraie question et que le projet de loi de finances commettait une «bourde» en considérant les plus-values sur la revente de leur entreprise comme un revenu du capital assimilable aux autres revenus de ce type.
Cela dit, c’est vrai, ils ont bien joué de leur image jeune, sympathique et «cool».
Ils attirent davantage la lumière que les cadres en costume gris d’une direction financière ! Ils ont magnifiquement profité des réseaux sociaux, Facebook et Twitter, sur lesquels les journalistes sont désormais «branchés» en permanence.

On vous retrouve chaque matin, pour votre chronique sur France Inter entendue par 1,6 million d’auditeurs ? Quel est le secret d’une telle réussite ?

La question est gentiment flatteuse, mais c’est le succès d’une « tranche matinale » conduite avec grand professionnalisme par Patrick Cohen.
France Inter propose à ses auditeurs beaucoup de temps d’informations, grâce à la quasi-absence de publicité. Les auditeurs reconnaissent surtout le sérieux des journalistes de la station.
Quant à l’édito éco, je me suis fixé trois objectifs : à la fin de la chronique, les auditeurs doivent avoir appris quelque chose (un élément factuel), avoir compris ce que j’en pense (le côté éditorial) et avoir perçu l’enjeu du sujet au-delà de l’évènement du jour (un élément de réflexion). Hélas, je suis souvent loin d’atteindre ces trois objectifs !

En tout état de cause, l’actualité est très riche et chacun a compris que les années qui viennent seront très économiques parce que nous vivons une période de changement comme il y en a rarement : l’Occident perd non pas la puissance, mais le monopole de la puissance.

Que ce soit en tant que journaliste presse écrite ou éditorialiste à la radio quelle différence voyez vous entre ces deux fonctions ?

L’éditorialiste radio s’adresse à un public plus large, dont les attentes sont très variées ; un effort de simplicité est indispensable – ce qui fait du bien, y compris à l’auteur !
L’éditorialiste de presse écrite s’adresse à un public qui a choisi de lire son journal, sait ce qu’il va et veut y trouver.

Qu’apporte selon vous votre contribution sur France Inter à votre marque « groupe les Échos » (client de notre agence) ?

La presse écrite doit être présente sur tous les médias ; les lecteurs des Echos qui retrouvent une voix de leur quotidien sur les ondes peuvent s’en réjouir : ils confirment que leur quotidien est reconnu par d’autres médias ; mais la question est aussi posée dans l’autre sens. France Inter, je l’espère en tous cas, tire bénéfice de ce partenariat qui indique à ses auditeurs l’importance accordée par Philippe Val (directeur d’Inter) et Jean-Luc Hees (président de Radio France) à l’économie. En ce qui me concerne directement, l’essentiel est le plaisir pris à s’exprimer !

D’autres projets en vue ? La télévision par exemple ?

Je participe à un certain nombre d’émissions quand j’ai le bonheur d’y être invité (l’émission de Michel Field sur LCI, celle de Serge Moati sur LCP, 28′ sur Arte, …).

Bio en bref
Dominique Seux est entré en 1984 à Sciences Po, après un an de maîtrise de droit et de deug d’économie. S’il n’a pas encore développé de passion particulière pour l’économie, il est en revanche très intéressé par toutes les questions « macros », comme celle des politiques publiques. Après ses études, il passe deux ans au Maroc en tant que responsable d’un bureau d’ingénierie, où il a l’occasion d’être en contact permanent avec la sphère publique marocaine et avec les entreprises.
Dominique Seux est aujourd’hui journaliste économique (Rédacteur en chef France et International pour les Echos et intervenant sur France Inter), retrouvez sa chronique tous les matins à 7h20 sur France Inter et Les Echos en kiosque chaque jour.

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