• 16 avril 2019
  • 2  min

Guillaume Brochu (Recommerce) « La seconde vie des produits technologiques : un succès annoncé »

Téléphones portables, tablettes, lave-linge, appareils photos ou même perceuses : les Français se tournent de plus en plus vers les produits reconditionnés. Entre prix moins élevés et achats responsables, le marché est en plein boom. Guillaume Brochu, Communication & Brand Manager de Recommerce, parmi les leaders français du reconditionné, revient avec nous sur le succès de Recommerce.

Qu’entend-on lorsque l’on parle de « produit reconditionné » ?

Il ne faut pas confondre le reconditionné avec l’occasion ou la seconde main. Si les produits reconditionnés ont déjà eu une première vie, ils se distinguent d’une simple occasion car ils sont testés et contrôlés par un professionnel agréé puis remis en vente avec un packaging, des accessoires neufs et une garantie.

Comment Recommerce s’est-il lancé sur ce marché ?

Tout a commencé en 2009 : Pierre-Etienne Roinat, Benoît Varin, Cédric Maucourt et Antoine Jeanjean se sont lancés dans l’aventure MonExTel, un site internet dédié à la collecte solidaire de téléphones portables des particuliers. L’argent récolté était reversé à des associations. Progressivement, le concept a évolué vers Recommerce, avec toujours une même idée directrice : donner une seconde vie aux produits technologiques.

De plus en plus de consommateurs se tournent vers des produits reconditionnés, et notamment les téléphones portables. Une analyse ?

Il a deux facteurs essentiels qui expliquent cette évolution. Le premier est le prix toujours plus croissant des mobiles alors qu’il y a de moins en moins de ruptures technologiques. Les portables coûtent plus chers, alors que les innovations sont moins visibles. L’autre explication réside dans une prise de conscience assez généralisée de l’impact écologique que peut avoir notre consommation. Plutôt que d’acheter du neuf chaque année, les Français préfèrent désormais limiter leurs déchets et reconsommer. C’est très net si on regarde le secteur de la téléphonie : le marché des mobiles neufs a baissé de 6,5 % en 2018, tandis que celui du reconditionné a augmenté de 7 %.

Quelle stratégie de communication mettre en place pour valoriser ces produits de seconde vie ?

Il faut avant tout miser sur la professionnalisation du métier. Au départ, nous étions 25 acteurs sur le marché. Aujourd’hui nous sommes 5 fois moins et seuls les plus solides ont subsisté en proposant un service premium, du SAV et des produits de qualité. Nous nous appuyons également sur les messages relayés par la presse et les médias. Chaque année nous nous associons d’ailleurs à l’Institut de sondage Kantar et nous publions une étude sur les Français et le recommerce. Cela nous permet d’être visible et de faire de la pédagogie en montrant tous les bénéfices du reconditionné.

Quel est l’avenir du reconditionné ?

En France, il s’annonce plutôt positif ! Notre objectif est de continuer à promouvoir la reconsommation en travaillant de concert avec tous les différents acteurs du marché. L’économie alternative est une vraie chance à la fois pour le consommateur et les entreprises de demain.

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