• 5 décembre 2011
  • 3  min

La fin du « six degrés de séparation »

 

Les six degrés de séparation est une théorie établie par le hongrois Frigyes Karinthy en 1929 qui évoque la possibilité que toute personne sur le globe peut être reliée à n’importe quelle autre, au travers d’une chaîne de relations individuelles comprenant au plus cinq autres maillons. Cette théorie est reprise en 1967 par Stanley Milgram à travers l’étude du petit monde.

Mais aujourd’hui, avec le développement des réseaux sociaux, notamment Facebook, le degré de séparation moyen est mesuré précisément à 4,74 (il faut relativiser aussi, il s’agit d’amis virtuels et souvent sans aucun liens les uns avec les autres).

Cette théorie est plus efficacement utilisée sur le réseau professionnel Linkedin qui signale le degré de séparation entre deux individus ainsi que les « chemins » possibles qui relient un individu à un autre à travers leurs réseaux relationnels respectifs. [source : wikipedia].

 

A lire également, cette dépêche AFP consacrée à ce sujet :

Facebook a rétréci le monde, ramenant les «six degrés de séparation» à 4,74 en moyenne

Le réseau social Facebook, qui réunit désormais plus de 10% de la population mondiale, semble bien avoir rétréci le monde, en ramenant à 4,74 en moyenne les degrés de séparation entre deux individus, au lieu des 6 degrés communément admis depuis les années 1920.

«Le monde est encore plus petit que nous le pensions», écrivent cinq chercheurs (Lars Backstrom, Paolo Bodli, Marco Rosa, Johan Ugander, Sebastiano Vigna) dans une étude référencée par Facebook, qui y a collaboré. Selon une hypothèse formulée pour la première fois dans les années 1920, n’importe quel individu peut être relié à n’importe quel autre par une chaîne de relations individuelles de six personnes.
La théorie des six degrés jamais considérée comme scientifiquement valable

Cette théorie s’appuie sur les travaux de Stanley Milgram et Jeffrey Travers, qui avaient demandé dans les années 1960 à 300 personnes vivant dans le Nebraska (centre des Etats-Unis) de faire parvenir une lettre à quelqu’un à Boston (Massachusetts, nord-est) par l’intermédiaire de connaissances. Un ami représentait un degré de séparation, l’ami d’un ami deux degrés, etc… Les lettres parvenues à leur destinataire avaient franchi en moyenne 6,2 degrés de séparation.

La théorie des six degrés n’a jamais été considérée comme scientifiquement valable, mais elle a inspiré notamment une pièce de théâtre et donné son nom à une organisation caritative. En 1995, le film Six degrés de séparation mettait en scène Will Smith, un jeune homme se faisant passer pour une connaissance des enfants d’un riche marchand d’art interprété par Donald Sutherland.

En 2008 une équipe de chercheurs travaillant pour Microsoft, étudiant 30 milliards de messages instantanés envoyés par 240 millions de personnes en juin 2006, avaient établi qu’en moyenne, deux personnes peuvent être reliées en 6,6 étapes. L’étude ayant bénéficié cette année du concours de Facebook montre quant à elle que 99,6% des utilisateurs du site peuvent se connecter avec un autre internaute, via des connaissances, en cinq étapes étapes seulement, et 92% en quatre étapes.
«La plupart des gens n’ont que trois degrés de séparation»

Pour Facebook, «même quand on pense à l’utilisateur de Facebook le plus isolé de la toundra de Sibérie ou de la jungle péruvienne, un ami de votre ami connaît probablement un ami de (son) ami». «Quand on limite notre analyse à un seul pays, qu’il s’agisse des Etats-Unis, de la Suède, de l’Italie ou de n’importe quel autre, on découvre que le monde est encore plus petit, et la plupart des gens n’ont que trois degrés de séparation», a ajouté le site.

«Et avec la croissance de Facebook au fil des ans, conduisant à ce que (le site) regroupe une part toujours plus importante de la population mondiale, celle-ci est devenue régulièrement plus connectée», explique le site Internet, qui voit ainsi validé l’un des principaux arguments invoqués pour affirmer son utilité. Cette étude, réalisée en début d’année, a porté sur les relations entre 721 millions de membres de Facebook, et 69 milliards de liens d’«amitié».

Cette proximité est facilitée du fait que les utilisateurs de Facebook, bien loin d’être de véritables «amis» dans la vraie vie, souvent se connaissent à peine ou même pas du tout, pour peu que ce soit le site qui leur ait conseillé d’entrer en contact, au vu justement de leurs connaissances communes.

En réalité, les internautes ont bien plus de connexions de proximité que de contacts avec des gens vivant à l’autre bout du monde. Au quotidien, «la plupart de mes amis vivent aux Etats-Unis, et ceux dont je suis le plus proche habitent à quelques kilomètres de chez moi», note le responsable de Facebook ayant résumé l’étude sur le site. Ce qui rend le site paradoxalement à la fois très vaste et extrêmement concentré, 84% des liens d’«amitié» réunissant des utilisateurs se trouvant dans le même pays.

    Abonnez-vous pour en savoir plus

    Pour être au courant des dernières actualités de l'univers de la communication, abonnez-vous à la newsletter !