• 2 mai 2014
  • 5  min

En mai, faites preuve d’optimisme !

Si le dicton populaire : « en mai fais ce qu’il te plait », est davantage axé sur le vestimentaire prodiguant le conseil de pouvoir profiter des belles journées sans craindre de prendre froid, une interprétation plus large semble de rigueur.

En effet, un vent d’optimisme souffle sur la France, comme un antidote à la crise et au marasme ambiant. Depuis ce weekend, cet état d’esprit a atteint le plus haut niveau de l’Etat. Déjà coutumier du fait, le Président de la République a une nouvelle fois fait part de son optimisme. En effet, après « l’inversion de la courbe du chômage » et « la reprise », François Hollande, dans les colonnes du JDD, a annoncé un « retournement économique ». Avec cette expression, à forte dimension incantatoire pour beaucoup de Français, François Hollande souhaite « redonner le sens de notre histoire. Je veux faire aimer la France. Ce que j’ai appris, c’est que la France compte si elle a de bons comptes ».

L’optimisme présidentiel n’a pas manqué d’entrainer des critiques dans les rangs de l’opposition, celles du Président de l’UMP en tête. Car en France, l’optimiste est souvent qualifié de spectateur naïf voire d’irresponsable quand il est homme politique et encore plus quand il s’agit du Président. Mais il convient de rappeler que, comme dans chaque façon de décrire une situation, il existe plusieurs types d’optimisme. Ainsi, il y a l’optimisme de but et l’optimisme de chemin.

Si l’optimisme de but renvoie à une conception où la réussite est au bout du tunnel, mais que le chemin pour y parvenir n’est pas absent de certaines difficultés. L’optimisme de chemin quant à lui imagine un parcours facile et évident. Les Français, au regard des orientations prises, sont ainsi en droit de penser que le chef de l’Etat appartient à la première catégorie d’optimiste.

Il n’est pas question de nier la réalité mais de privilégier une vision positive, l’optimisme contre l’attentisme, comme le revendique Marc-William Attié, directeur France de BNI, un réseau d’affaires international. Selon lui « si l’optimisme, dans son acception la plus courante, désigne une attitude qui consiste à voir le bon côté des choses, je considère qu’être optimiste c’est passer à l’action. C’est une dynamique constructive qui mobilise les compétences et les initiatives individuelles et collectives. Être optimiste, c’est agir sur la réalité à laquelle nous sommes confrontés pour en tirer le meilleur ». Et de conclure sa tribune avec une déclaration digne d’une confession de foi : « soyons tous optimistes et agissons ».

Un discours qui se rapproche des conseils prodigués au Président de la République par Thierry Saussez et Jacques Séguéla pour l’aider à redonner le moral aux Français.

Moral: les conseils de Saussez et Séguéla à… par Challenges

Par ailleurs, l’ancien directeur du SIG et ex-conseiller en communication de Nicolas Sarkozy a décidé afin de canaliser et libérer les énergies positives de lancer les 16 et 17 mai prochain « le printemps de l’optimisme ». Un forum qui selon les mots de son organisateur se veut « le premier du genre, avec ses 2 dimensions : la réflexion, le débat avec de nombreux décideurs, et un espace d’exposition et d’animations ludiques destinées au grand public ». Un évènement militant comme prolongement ambitieux de son ouvrage publié en 2011 « le manifeste de l’optimisme ».

Dans le cadre de ce forum, une série d’actions a été imaginée. Le magazine Stratégies remettra le Prix Stratégies de la publicité positive parmi 10 campagnes sélectionnées. Un concours photo était organisé, entre le 7 mars et le 4 avril dernier, « PhotOptimistes », rassemblant plus de 1 200 photos. Le gagnant verra sa photo affichée sur l’avenue des Champs Elysées.

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La photographie est un excellent vecteur de transmission de l’optimisme, comme l’a déjà prouvé l’excellent LolProject.

Pour assurer la promotion de son printemps, une étude sur l’optimisme a été menée. Des résultats qui démontrent que si les Français sont plutôt pessimistes sur l’avenir du pays ils sont très optimistes sur leur avenir personnel. Une réalité encore plus fortement exprimée chez les 18-24 ans, où ils sont 66 % à être optimistes contre 53 % pour l’ensemble des Français.

Une jeunesse optimiste bien que la situation n’en appelle point à cet état d’esprit. Ce n’est pas sans rappeler l’économie positive qui se développe avec la nécessité de prendre en compte l’intérêt des générations futures. En 2012, François Hollande confié à Jacques Attali la réalisation d’un rapport sur l’économie positive. Remi en fin d’année 2013, le rapport formule 45 propositions destinées à faire advenir une économie où la finance retrouve son rôle de support de l’économie réelle, et où les objectifs sociaux et environnementaux ne sont plus perçus comme des contraintes, mais comme des valeurs en soi. Ainsi, « l’économie positive est fondée sur un changement de paradigme, une vision nouvelle des rapports entre les hommes. Elle repose sur l’idée que l’altruisme peut être un moteur de l’activité humaine s’il est encouragé. Elle valorise la prise en compte de l’autre, passé, présent et à venir plutôt que la satisfaction immédiate des intérêts individuels de court-terme, les relations plutôt que les transactions. Elle ne considère pas la planète comme un moyen, un ensemble de ressources à la disposition de l’homme mais comme une fin. Elle s’appuie sur les échanges, les interconnections entre individus, entre structures, les projets communs, l’ouverture aux autres. »

Dans cette économie positive déjà plusieurs exemples existent. A commencer par le LH Forum qui se veut être un mouvement pour l’économie positive. Une place, un endroit pour échanger, discuter et concevoir une économie autrement.

ecoplusTV qui se veut le media de référence sur l’économie positive. Lancé en partenariat avec Planet Finance, ce média se définit comme un vecteur d’idées innovantes, il propose des programmes s’articulant autour d’initiatives inventives, responsables, sociales et solidaires. Exemple d’initiative mise en avant, celle de Djump, qui se proclame comme étant le « happy ride » collaboratif. C’est une application pour smartphone qui permet aux particuliers de bénéficier de trajets en voiture à bas prix à Paris ou à Bruxelles, effectués par des « drivers » qui s’improvisent chauffeurs le temps d’une soirée.

Egalement dans cette logique de vanter l’optimisme, La Fabrique Spinoza, un think-tank économique et politique multi-partisan dont la mission est de redonner au bonheur sa place au cœur de notre société. Fidèle à une citation de Spinoza, « L’essence même de l’homme est le désir d’être heureux, de bien-vivre, de bien agir ». La Fabrique Spinoza s’est créée sur le double constat d’une part que le bonheur est une aspiration fondamentale, et malgré tout un sujet fréquemment relégué au second rang comme enjeu explicite de notre société (politique, entreprise, medias, citoyens), et d’autre part, qu’une science du bonheur se développe et explore les mécanismes de l’épanouissement humain, individuel et collectif. Celle-ci met d’ores et déjà à disposition, sans dogmatisme, des données susceptibles d’avoir un impact sociétal positif. L’un de ses derniers rapports est consacré au bien-être des élèves. Un rapport qui apporte un angle spécifique en examinant un certain état dit du Flow à la croisée du bien-être psychologique et de la performance, et en voyant comment le favoriser. Le Flow se définit comme « une expérience optimale au cours de laquelle l’individu est complètement immergé dans son activité : au cours de celle-ci l’apprenant se sent bien et son apprentissage est efficace ».

Un optimisme qui s’immisce donc dans toutes les couches de la société. Ainsi, pour conclure, un lien vers un article qui se fait l’écho de professionnels, qu’ils soient médecin, avocat ou encore journaliste, qui ont choisis de relativiser leur quotidien grâce à l’humour.

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Comment tu imagines les réunions du conseil de l’ordre du Barreau de Paris.

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Quand je dois faire “du niveau France 2” avec les moyens “de Télé Essonne”.

  Alors vous aussi, en mai, soyez optimistes !

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